Atelier du séminaire national : Les écritures collectives

Les écritures collectives

Ici se trouvent collectés les compte-rendus non-exhaustifs des trois ateliers de l’année : le 08 novembre, le 31 janvier et le 16 mai. Un groupe de travail essaie de se constituer autour de cette thématique afin d’expérimenter des dispositifs, des formats, des exercices de mise en situation qui pourraient nous servir dans nos activité respectives d’écritures collectives. Pour plus d’informations vous pouvez me contacter à l’adresse : picard179[at]hotmail.com

Compte rendu du 16/05/15

Lors du deuxième atelier nous nous étions quitté-es avec le désir de se mettre à écrire la fois suivante. J’avais proposé alors deux dispositifs qui étaient amendables, modifiables par les personnes, en amont et pendant l’atelier.

Dès le début de l’atelier, les dispositifs sont hybridés après une brève présentation de chaque personne présente comportant leur rapport aux écritures collectives. Il s’avère que tou-te-s les participant-es l’ont pratiqué d’une manière ou d’une autre, avec différents enjeux (politiques, artistiques, militants, pédagogiques…)

L’idée est de choisir trois mots que nous ressortons des communications et des discussions de la matinée, afin ensuite d’écrire collectivement un récit d’expérience.
Une discussion s’amorce sur chacun des mots (18) écrits sur le tableau, dans le but d’exposer le sens que chaque participant y met.

Au bout de cinquante minutes j’ai rappelé que si nous voulions écrire il fallait aller plus vite sur les mots. La discussion s’est poursuivie de la même manière.

Pendant l’atelier la parole a plutôt bien circulé, selon les sujets abordés certaines personnes se sont abstenues, d’autres ont tenu à dire. Mais finalement nous n’écrirons pas collectivement.

Des remarques sortent :
« Les groupes d’écritures collectives ont toujours tendance à faire exploser le cadre, l’outil qui permet d’entrer en écriture ensemble ».
« Nous n’écrivons pas ensemble mais nos discussions s’écrivent dans chacun de nos carnets ».
« Finalement dans cette situation je ne suis pas sûr d’avoir le désir d’écrire ».
« Les personnes présentes dans l’atelier n’étant pas toujours les mêmes il faut à chaque fois reconstituer le groupe ».

A la fin de l’atelier nous proposons d’entamer un travail à distance ensemble, soit pour écrire, soit pour imaginer des outils et des formats permettant de nous mettre en écriture collectivement lors du prochain atelier.

Une idée émerge : les personnes qui voudraient participer à l’atelier l’après-midi pourraient commencer à écrire un récit individuel de la matinée pendant celle-ci. Cet atelier mouvementé et frustrant pour quelques personnes a été suivi d’une discussion à l’extérieur en attendant que ne reprenne la plénière.

Ma posture d’animateur (renforcée par la « nomination » en plénière le matin) n’a pas été totalement saisie. Je laisse venir, j’accueille préoccupations et inquiétudes, accélérations et arrêts. Qu’est-ce que le groupe en fait ensuite ? L’ensemble des personnes présentes peuvent et doivent y faire face. Je ne prends pas particulièrement d’initiatives sur le moment.

Nous aurions pu suivre le protocole à la lettre, au chrono, en passant les étapes vaille que vaille. Mais il semble intéressant de voir ce qu’à provoqué cette non-mise à l’écrit collectivement. L’envie pour certain-es de poursuivre, l’intrigue de la posture pour d’autres. Peut-on seul « organiser » un groupe autour d’un objectif, avec un outil, dans un temps contraint ?

Si lors des deux premiers ateliers nous avons discuté des épreuves que constituent les écritures collectives, cette fois-ci nous les avons vécues à l’approche de l’activité. Pour les surmonter, nous faut-il des outils qui nous décalent, qui nous amènent malgré nous à écrire collectivement ?

Je vous propose de critiquer, faire des remarques, ajouter, amender ce compte-rendu.

Nous pouvons échanger par courriel, je collecterais l’ensemble des retours, nous pouvons (mais c’est à discuter) les mettre en ligne sur le site des fabriques. Si vous avez des idées de dispositifs, d’outils, de formats pour l’atelier du prochain séminaire, je suis évidemment preneur.

Journal D’Amandine Dupraz :

Atelier « écriture collectives » du 16 mai – Retour #2 (août 2015)
En recevant la première trame de compte-rendu de l’atelier « écritures collectives », je m’interroge sur le malentendu évoqué par Sylvain quant à sa posture d’animateur. Je propose d’y faire écho à partir de mon propre vécu de l’atelier.

Même si je n’avais pas d’attente précise ce jour-là quant au contenu (j’avais entrevu la possibilité qu’il pourrait aussi bien s’agir d’une discussion sur nos pratiques que d’une expérimentation d’outils), je m’attendais (au moins inconsciemment) à ce que l’atelier vienne s’inscrire dans une durée et que cette séance soit explicitement située par rapport aux précédentes (et/ou au projet des Fabriques en général). Je m’attendais à ce que cette séance réponde à quelques objectifs qui auraient déjà identifiés et que je pourrais contribuer à la réflexion en me « raccrochant » à ces objectifs. Je m’attendais à ce que quelqu’un nous aide à prendre le bateau en route (y compris pour nous dire, « c’est à vous, à nous, à notre nouveau groupe de prendre en main la barre de navigation »).

Pendant l’atelier, j’ai ainsi eu l’impression d’un flou qui nous a entraînés dans le registre de la « conversation » ou du « débat » (dans le sens neutre d’une discussion sans finalité précise, où l’on ne s’engage pas vraiment autour d’un objet commun), que dans un travail collectif (avec toutefois l’effort visible de chacun dans ce qui m’a semblé relever davantage d’une sorte de « collaboration » sur un temps donné que d’une « coopération » susceptible de se prolonger « spontanément » au-delà). Bien sûr, cet inconfort a aussi eu des effets intéressants. Pour ma part, cela m’a conduit à être peut-être davantage sur la réserve, dans l’écoute et dans l’observation de nos interactions au sein du groupe. Cela a aussi généré de la frustration et des réactions pendant et après l’atelier (cela génèrera-t-il pour autant du désir ?).

En relisant le compte-rendu de la séance de novembre, je m’aperçois que les propositions d’écriture qui ont été faites en début de la séance de mai émanaient directement de la séance précédente.

Je me demande : pourquoi n’avais-je pas pris le temps de bien lire ce compte-rendu avant la nouvelle séance ? pourquoi notre groupe a-t-il remis en cause les propositions (en hybridant deux dispositifs sans prendre en compte que chacun avait probablement été pensé dans une logique d’expérimentation différente et qu’ils n’étaient donc pas forcément solubles l’un dans l’autre) et n’a-t-il pas joué le jeu du choix ? Etait-ce pour commencer sur une impression de consensus dans le nouveau groupe et s’épargner de premières divergences ? Etait-ce parce que nous n’avions pas réellement compris d’où venaient ces propositions ? Etait-ce que parce que nous avons suivi celui que nous pensions être notre animateur et qui nous semblait ne pas s’opposer à un mélange voire une remise en cause des consignes ? Cela aurait-il changé quelques choses si nous avions la trace écrite des précédentes séances sous les yeux ? La même série de question peut également être posée à propos du choix que nous avons fait, à un moment donné, de ne pas écrire ce jour-là.

Cette impression que nous avons eu de prendre notre première décision de groupe de manière souveraine (presque comme dans une sorte de révolte joyeuse vis-à-vis de l’objet qui nous réunissait pourtant) ne s’écrivait-elle pas simplement dans le cours de la conversation contournant toute véritable conflictualité possible dans le « faire » et/ou tout engagement dans un après ?
Je laisse ces questions ouvertes en espérant que cela suscitera d’autres réactions et points de vue.

Pour la suite, je pense – mais je suis tout à fait prête à revoir mon « jugement » si vous me proposez d’autres manières de voir les choses – qu’il est important de faire préalablement des choix clairs (en amont ou au début de la séance) ou tout au monde de les rendre possibles et de s’y tenir, au moins provisoirement, faute de quoi, il me semble que chacun se raccroche aux modes d’échanges conventionnels (réels ou fantasmés), à son envie/humeur de l’instant, et il n’y a pas vraiment de possibilité de s’engager collectivement dans un territoire inconnu (et la confrontation à l’écriture, que celle-ci soit individuelle ou collective renvoie/amène souvent à un inconnu qui s’avérer effrayant).

Quelque part, il est aussi difficile d’expérimenter pleinement sans cadre d’expérimentation partagé, ou alors et je l’écris de manière volontairement provoc’ et donc caricaturale d’une situation en réalité bien plus ouverte (et qui fut tout de même pour moi un bon moment passé ensemble) – il s’agit d’assumer qu’il y a d’un côté des sujets-objets d’une expérience dont ils ne connaissent pas le protocole et de l’autre des sujets-observateurs maîtres de leur degré d’implication dans l’expérience.

Enfin, et ce sera une fin non pas conclusive mais suspensive, je me demande si un des nœuds problématique (au sens neutre) ne se trouve pas dans la manière d’envisager le rapport entre « écriture(s) » et « groupe(s) ».

  • S’agit-il de réunir/faire coopérer les membres d’un groupe pour travailler ensemble sur la question des écritures ?
  • Ou s’agit-il de proposer un travail d’écriture pour observer/faire coopérer/nourrir/voire constituer un groupe ?

Il me semble que c’est un dilemme auxquels nous pouvons être régulièrement confrontés lorsqu’il s’agit de réunir plusieurs personnes autour de l’écriture. Bien sûr, l’imbrication est plus fine qu’un simple rapport (retournement ?) entre l’objectif et l’objet/l’outil (d’autant que dans les deux cas, la finalité peut-être similaire) et que les deux dynamiques peuvent tout à fait s’entremêler dans une démarche d’ensemble visant par exemple à développer les subjectivités et à créer du commun. Pour autant, en tenant compte de la multiplicité des raisons qui peuvent vouloir nous pousser à vouloir favoriser des écritures collectives (et cela serait intéressant d’en faire une liste), cela nous conduit peut-être à devoir choisir un point de départ à partir duquel nous pourrons explorer (successivement, alternativement ou parallèlement) différentes propositions et tisser ensemble plusieurs fils.

A me relire, je me dis que mon propos est peut-être un peu obscur. En fait, en reparcourant les trois compte-rendus, je me demande s’il n’y a pas beaucoup d’objectifs différents qui s’enchevêtrent dans la démarche-atelier « écritures collectives ». Je crains qu’il soit difficile de les aborder de fronts, tous en même temps à chaque fois, a fortiori dans un groupe amené à se recomposer régulièrement. Quelle articulation entre chaque séance d’ateliers et la réflexion du/des groupe(s) émergents ? L’inscription dans une « historicité » (les objectifs initiaux, les différents échanges, etc.) est-elle un frein à une logique d’institution collective (et au principe d’autogestion qui sous-tend la démarche de plusieurs membres) ou n’en constitue-t-elle pas une des conditions de possibilité ?

17 mai 2015. Gare de Lyon, Café Le Premier – 1er récit « à chaud » du séminaire

Train raté de peu. Deux heures de plus sans ordinateur. Du temps pour revenir sur l’expérience du séminaire des « Fabriques de sociologie » hier à l’Université Paris 8. Le mémoire attendra encore un moment…

Faire l’aller-retour pour ce séminaire dans la période, quelle idée ? Un programme découvert par hasard, par l’intermédiaire d’autres pages web. Des questionnements qui me traversent, une forme qui suscite ma curiosité. Ni tout à fait universitaire, ni tout à fait activiste ou « éduc’ pop », ou un peu de tout cela. Un espace ouvert. Des dispositifs expérimentés, des initiatives prises, du temps pour se situer, une simplicité des relations. Ni jauger, ni juger. Faire connaissance. Prendre le temps pour cela. Au milieu des petits groupes qui échangent, ne maîtrisant guère l’art de la conversation (qui me parait pourtant ici plus intéressant que dans d’autres endroits), j’écoute un peu, j’observe par moments mais surtout j’essaie de me rendre disponible au mouvement d’ensemble, à la chorégraphie des corps, au théâtre des gestes. Nous sommes venues à deux depuis Grenoble, j’ai déjà au moins une complice dans la salle. Je lâche prise. Le moment viendra de s’intégrer davantage. Les ateliers de l’après-midi le permettent plus facilement.
En attendant devant la porte encore close de l’atelier choisi, je profite de quelques bribes de conversations saisies pendant le repas pour interpeller un autre participant et entamer une discussion.

Atelier « Ecritures collectives » du 16 mai – Retour #1 (17.05.2015) : récit « à chaud »

Atelier « Ecritures collectives ». Nous sommes 5 puis 6 puis 7. Autour de la table, les motivations et les attentes sont diverses. Sait-on où l’on va ? Pas vraiment. Pas encore. A partir de quand serons-nous ou ferons-nous collectif ? Deux dispositifs proposés. Nous optons pour un « mix » des deux. La consigne devient : choisir trois mots (ou expressions ou syntagmes ou couples de notions – chacun prend ses libertés non sans en avertir le groupe sur un ton humoristique, expérimentant ce faisant l’extensibilité du cadre de départ), trois mots-syntagmes-expressions-couples de notions que nous évoquent la matinée. S’écrivent alors des mots glanés, des mots synthèses, d’autres mots pour dire le ressenti, des mots d’analyse aussi, des mots qui grattent, d’autres durs à avaler ou à cuire, des mots légers aussi. Nos listes lues à tour de rôle, les mots retranscrits au tableau.

Et maintenant, que faire de ce surgissement ? De cette matière ? Nous la malaxons ensemble, l’observons sous différentes coutures. « Que veux-tu dire par là ? » ; « Pourquoi ce mot et pas tel autre ? » ; « Qui disait cela ce matin, je suis passé(e) à côté ? » ; « Ah tiens justement je n’avais pas bien compris ». L’atelier aurait finalement pu s’intituler « Approfondissement de la matinée », « Mutualisation des questions » ou « Expression des révélations et des frustrations », le tout dans un cadre détendu, sans enjeu apparent… Sans enjeu, va-t-on réussir à créer du commun, du désir de poursuivre ? D’écrire enfin ?

La liste de mots reprise et commentée. Dénotation. Connotation. Expliciter, dialoguer, digresser, mesurer l’écart. Refuser l’intermédiaire ? Le dispositif peut-il faire médiation ? Construction en direct. Réactions. Explications. Critiques. Echos. Résonances. A première vue, on n’écrit pas, on n’écrit pas ensemble à ce moment-là et pourtant, quelque chose se décante, ça se dépose, on dialogue dans le groupe et avec le groupe. Ping-pong, croisements, décroisements. Parfois, je perds le fil. Mouvement de retrait, partage du malaise : on veut faire quoi ? c’est quoi l’idée ? on continue pareil pendant une heure encore ? Rebonds, reprise du contact, réengagement, écoute, lâcher prise. On verra. D’abord prendre le temps. Première décision du groupe sans passage par le vote : nous décidons de ne pas écrire, pas tout de suite, d’abord creuser encore ce qui nous interpelle, ce qui nous pose question, on verra ensuite, quand le moment sera venu. Comment en effet écrire collectivement une expérience commune quand elle ne l’est pas encore vraiment ? « Le groupe » nous dit-on se (re)compose différemment à chaque séance du séminaire.

Que s’écrit-il dans le flot de nos échanges ? Dans le flot des interactions ayant eu lieu tout au long de la journée. Beaucoup de notes prises sur différents supports. Surtout des traces immatérielles, des choses gardées en mémoire : témoignages, analyses, rencontres, récits d’expérience, stratégies, pistes pour la suite.
Entremêlement des itinéraires. Pas de route imposée. Juste un chemin parallèle en pointillé. Une « rando » collective en plusieurs étapes. La journée de séminaire c’est le moment du « bivouac ». D’ailleurs, certains proposent d’autres étapes, des détours qui leurs paraissent nécessaires pour ne pas oublier de regarder ici ou là ce qui se fait, de se « mettre à portée », de favoriser le fait que d’autres puissent se joindre à l’aventure depuis l’endroit où ils sont, peut-être encore loin. S’approcher, trouver l’accroche. Ne pas figer le commun, ne pas le faire « nôtre », laisser le commun ouvert, en formation, déformation, reformation, reformulation perpétuelle.

Compte rendu du 31/01/15

Concernant l’atelier des écritures collectives, les échanges ont été si nourris qu’il est difficile d’en faire un compte-rendu exhaustif.
Du désir d’écrire ensemble aux dispositifs qui le permettent, de l’intention à la pratique, il reste tout un tas de comment.

Comment inscrire ce qui est minoritaire ? Comment inscrire les contradictions ? Comment s’agencent les styles ? Comment s’agencent les présupposés esthétiques / politiques du collectif, en rapport à ceux des individus ?

Mais de quoi parlons-nous lorsque nous parlons d’écritures ? De genres ? Récits / Histoires de vies, journaux, fictions, articles…
De rapports ?

Écrire serait se mettre dans un rapport au langage. Écrire (faire trace) serait se mettre dans un rapport à l’histoire.
Le temps d’un atelier n’inscrivons-nous pas quelque chose dans la parole ? Nous réalisons la pensée en situation, nous lui donnons du corps.

(Une remarque jaillie : « pourquoi avoir encore séparé le corps et l’esprit dans les ateliers ? J’ai envie d’aller voir les autres qui parlent du corps ! »)
Sur ce point encore, symposium et libation sont proches étymologiquement, discussions et nourriture, réflexions et beuveries, chants et danses…

Face à toutes ces épreuves, nous relevons le défi pour le prochain atelier : nous avons deux heures pour produire une écriture collective !
Pour ce faire nous avons jusqu’au mois de mai pour inventer et proposer des protocoles et dispositifs afin d’agencer nos désirs sans les contraindre. Toutes les idées sont les bienvenues.

Un clin d’œil : « On ne lâchera pas, parce qu’on n’a pas l’intention de lâcher sur nos désirs« 

Voici les dispositifs proposés au choix, qui peuvent être modifiés et aménagés.

Dispositif 1 :

– Constitution de groupes de 4 à 5 personnes + explication des consignes [10′]

– Les groupes doivent concevoir un récit de la matinée [1h]

– Restitution [max 10′ / groupe]

– Analyse de la mise en récit [temps qu’il reste]

-> Qu’est-ce qui s’est joué dans la mise en récit collective
-> Différence de discours // Uniformisation du récit
-> Style d’écriture ? (présupposé esthétique), Format ?
-> Où est passé le discours minoritaire ?
-> …

– Constitution d’un groupe de travail à distance ? Retranscription des récits + mise en analyse collective ? Par le biais de correspondance ? Outil informatique ? … ?

Dispositif 2 :

– Chaque personnes écrits deux ou trois mots qui lui font penser à « écritures collectives » ; ces mots sont placés dans un chapeau [10′ max]

– Constitution de groupes max 5 personnes [5′]

– tirage au sort des mots [5′]

– Construction d’un texte par groupe qui parle d’écritures collectives avec les mots [1h]

– Restitution [max 10′ / groupe]

– Mise en analyse [temps qu’il reste]

– Même proposition pour le travail à distance.

Compte rendu du 08/11/14

J’ai démarré l’atelier sur les écritures collectives à partir de l’exemple de l’animation préalable à la mise en récit de l’histoire commune du collectif dans lequel je suis partie prenante.
J’ai présenté les consignes que j’avais données ainsi que certaines restitutions que le collectif à produit. Voilà le dispositif :

L’exercice distingue deux mouvements : Une mise en récit des faits et un moment d’analyse. Les personnes du collectif choisissent deux événements concernant leur histoire. Ils se divisent en deux groupes et examinent successivement les deux événements.

1. Chacun prépare un récit factuel. [1h]
2. Restitution à l’ensemble du groupe. [10’]
3. Questions-réponses factuelles très courtes reliant l’histoire du collectif à l’Histoire : dates d’élections, des mouvements sociaux, etc. Ne pas entrer en analyse. [5’]
4. Les deux groupes confrontent leur récit puis l’ensemble du collectif met en discussion l’événement, l’enchainement des faits et leur analyse. [30’]
5. Même protocole avec le second événement. [1h45’]


Je pensais que cet exemple servirait à monter en généralité assez vite mais que nous ne nous focaliserions pas sur les récits de vie, que nous irions pas exemple sur le terrain de l’analyse, de l’article. En fait nous avons passé beaucoup de temps en « questions-réponses » il me semble, ce à quoi je ne m’attendais pas.

Comme nous sommes restés beaucoup sur l’exemple j’ai eu peur que que l’atelier n’intéresse pas tout le monde. J’ai été agréablement surpris de voir que quelques questions soulevées se soient réactualisées dans l’intervention de Valentin Shaeplinck. Puis au fur et à mesure du départ des participants le soir, plusieurs personnes ont émis le souhait de poursuivre cet atelier.

Un point à ne pas négliger, quelqu’un s’est senti ne pas faire partie des universitaires, a eu l’impression de ne pas être entendu, de dire des choses qui n’étaient pas à propos. Une vigilance que je m’efforcerais d’avoir la prochaine fois. J’ai été pris de court je ne pensais pas devoir prendre une place « d’animateur ».

Dans les questions (de ce que j’ai noté, ce n’est pas le groupe qui s’est positionné) qui ont été ouvertes :
– Comment faire de l’écriture, une pratique individuelle et singulière, une pratique commune ?
– Comment accompagner des personnes dans l’écrit, comment les « mettre au travail » en quelques sorte ?
– Quels dispositifs introduire pour constituer et accompagner ces pratiques ? (la résonance, l’entretien, utiliser des médias visuels, écrire « pour l’autre »…)
– Comment laisser la place à des points de vue divergents dans l’écriture collective d’un récit (ou autre) ?
– Comment compose-t-on avec les normes, les formats attendus dans diverses communautés de références ?

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